Cette page est consacrée à Eddie, l'éternelle mascotte d'IRON MAIDEN. Personnage aux airs terrifiants et agressifs, il est devenu un symbole du heavy metal et a choqué bien des parents, professeurs et religieux. Sur les oeuvres du groupe, il est omniprésent : albums, singles, affiches de concerts et tournées, t-shirts et autres merchandisings (pendentifs, bagues, tasses, briquets, etc...). On peut même affirmer qu'il a sa part dans le succès de MAIDEN et qu'il est pour le groupe et son management une source de revenus non négligeable. On peut même se demander si le groupe n'est pas devenu l'esclave de cette image qu'ils ont crée (qu'adviendra-t-il d'un album de MAIDEN sans Eddie ?). Lors des concerts du groupe, des milliers de personnes portent des t-shirts et vêtements avec l'effigie d'Eddie. Il a aussi agrémenté les heures de cours les plus barbantes d'écoliers et étudiants qui le dessinaient dans les coins et recoins de leurs cahiers et classeurs d'école. Vous trouverez ici l'histoire d'Eddie et sa génèse à travers la carrière de MAIDEN.
Avant qu'Eddie ne fasse partie de la vie de MAIDEN, le groupe se plaisait déjà à faire de la mise en scène. Leur deuxième chanteur, Dennis WILCOCK faisait des numéros de cracheur de sang lors des concerts. Puis avec l'aide de leur technicien Dave "Lights" BEASLY, ils ajoutèrent de la lumière et divers effets de scène avec de simples matériaux (bois, pots de fleurs, fils de fer, ampoules...). Avec l'aide d'un masque et d'un pompe d'aquarium, Dave LIGHTS bricola une tête qui crache du sang lors du morceau IRON MAIDEN. Il circulait à l'époque en Angleterre un joke qui est le suivant : Une femme avait eu un enfant qui n'avait que la tête. Le médecin lui dit de ne pas s'inquiéter car d'ici cinq ans le reste du corps grandirait. Cinq ans plus tard, le père entra dans la chambre d'Eddie et il lui dit : "Mon fils, aujourd'hui est un jour très important, c'est ton anniversaire et j'ai un cadeau pour toi" et Eddie répondit : "Oh non ! Pas un autre chapeau!". C'est ainsi qu'ils donnèrent un nom à cette tête qui était sur leur scène et qui resta le premier Eddie de l'histoire de MAIDEN.
En 1979, le groupe en compagnie de leur manager Rod SMALLWOOD feuilletaient un portfolio de dessins pour leur artwork. C'est alors qu'ils tombèrent sur cet espèce de punk mort-vivant qui allait figurer sur la pochette du premier album. Ils trouvèrent justement que ce portrait ressmeblait à Dave LIGHTS, le créateur d'Eddie. Ils prirent connaissance de Derek RIGGS, l'auteur de ce dessin et une longue collaboration naîtra entre lui et IRON MAIDEN pour les dessins d'Eddie.
Entre 1980 et 1981, les premières pochettes montraient tout simplement Eddie dans la rue. Le single de SANCTUARY (1980) fit un scandale. On y voit une femme qui venait d'arracher une affiche d'IRON MAIDEN se faire abattre à coups de hache par Eddie et cette femme ressemble curieusement au premier ministre anglais de l'époque, la draconnienne Mme Thatcher. Cela indigna le gouvernement britannique qui décida de contrôler les publications du groupe. La même année, sur le single de WOMEN UNIFORM, on voit Eddie prenant deux femmes par la taille (une nurse et une étudiante) et derrière un mur se cache une autre femme, ressemblant aussi à Mme Thatcher, prête à tuer Eddie avec son fusil. En plus du gouvernement, ce furent les ligues féministes qui s'en prirent à MAIDEN. La pochette de l'album KILLERS, représentant Eddie marchant dans une rue sombre avec une hache tachée de sang, restera célèbre.
Une autre polémique s'ajouta avec un dessin où Eddie mord la tête d'Ozzy OSBOURNE (celui-ci décapitait de fausses chauves-souris avec ses dents en concert). Le clan d'Ozzy n'apprecia pas et le dessin ne fut pas publié. Dans le même style, la pochette de MAIDEN JAPAN devait à l'origine représenter Eddie avec dans sa main la tête coupée de Paul DI'ANNO. Celui-ci ayant en même temps donné son départ, le dessin fut remplaçé par un Eddie en samouraï. Sur THE NUMBER OF THE BEAST, Eddie prend de l'ampleur et prend le dessus sur le diable. L'Eglise qualifiera les membres du groupe de démons et de satanistes. Sur scène il devient aussi très présent et grandit au fur et à mesure des tournées. Cependant, pour des questions d'espace, les américains ont eu droit à des Eddies plus grands sur scène. Il est mis en avant notamment lors de l'interprétation du morceau IRON MAIDEN.
En 1983, sur PIECE OF MIND, son crâne est rasé et il est enchaîné dans une camisole de force et dans une cellule capitonée. Pour THE TROOPER, il apparaît en guerrier brandissant le drapeau britannique. Les meilleurs moments d'Eddie sont en 1984. Sur l'album POWERSLAVE, il est représenté en pharaon. Le fabuleux décor en pyramides de la tournée le mettra en valeur notamment dans ses allures de momie. Suivant les pays visités, il change de look (samouraï au Japon, surfeur en Australie...) ou arbore amicalement le drapeau du pays visité (Pologne, Brésil...). On notera aussi la pochette du single ACES HIGH où il est aviateur de la deuxième guerre mondiale. Celle de LIVE AFTER DEATH a séduit beaucoup de fans. Un éclair s'abat sur une tombe de laquelle surgit Eddie avec un magnifique jeu de couleurs en bleu, jaune et blanc. Sur la tombe, l'épitaphe est signée H.P. LOVECRAFT.
Eddie a de beaux jours devant lui. C'est pourquoi en 1986, suivant le thème de l'album SOMEWHERE IN TIME il devient un guerrier du futur. La pochette de l'album rapelle des lieux et des chanson mythiques de MAIDEN (Aces High Bar, Ruskin Arms, The Ancient Mariner, Acacia Avenue...) et fait vaguement penser à la pochette de KILLERS, mais dans un décor futuriste. Une énorme tête d'Eddie (avec dessus la batterie de Nicko) est au mileu de la scène sur la tournée. Sur SEVENTH SON OF A SEVENTH SON, sept Eddies de glaces (des sept précedents albums) sont présents sur l'album et sur scène. Les pochettes des singles (CAN I PLAY WITH MADNESS, THE EVIL THAT MEN DO, THE CLAIRVOYANT) sont beaucoup moins réussies.
La pochette de NO PRAYER FOR THE DYING (1990) fait penser à LIVE AFTER DEATH, mais le groupe semble de moins en moins satisfait des dessins de Derek RIGGS. La pochette de FEAR OF THE DARK en 1992 fut dessinée par Melvyn GRANT avec un Eddie dans les bois sous la pleine lune. Puis Eddie subit un lifting important en 1995 sur THE X FACTOR. Il fut dessiné sur ordinateur par Hugh SYME. Il semble assez effrayant (voir parfois réel), mais beaucoup de fans regrettent les dessins de Derek RIGGS. Ils se consoleront avec le pochette de BEST OF THE BEAST en 1996. La pochette de VIRTUAL XI revient a nouveau entre les mains de Melvyn GRANT, mais celles des singles sont faites par ordinateur.
Eddie subit une expérience intéressante en 1999 : le jeu vidéo. Sur ED HUNTER, les décors s'inspirent des albums de MAIDEN (KILLERS, PIECE OF MIND, POWERSLAVE, SOMEWHERE IN TIME...). L'accueil fut mitigé parmi les amateurs de jeux vidéos, sans compter que les fans de MAIDEN ne jouent pas forcément aux jeux vidéos. BRAVE NEW WORLD marque ensuite le retour de Derek RIGGS. Il y dessina un Eddie menaçant qui plane au dessus du ciel d'un Londres futuriste. En 2003, DANCE OF DEATH fait à nouveau appel à l'informatique et Eddie symbolise la mort dans sa cape noire et avec sa faucheuse.
Eddie et les pochettes
La mascotte du groupe est Eddie, une sorte de mort-vivant reproduit dans différentes postures sur toutes les pochettes du groupe. Elle est surnommée « Eddie the 'ead » car au début, seule sa tête était affichée sur scène.
Les pochettes sont quasiment toutes signées du dessinateur Derek Riggs, du moins jusqu'en 1992. Au fil des albums, Eddie évolue et a ainsi une histoire.
Sur les trois premières pochettes, c'est un zombie aux cheveux longs comme tous les hard rockers de l'époque. Sur l'album Piece of Mind, Eddie se fait lobotomiser ; on voit la cicatrice purulente de la trépanation, et la calotte cranienne est maintenue par une plaquette vissée. La pochette le représente enchaîné dans une camisole de force, dans une chambre capitonnée. Sur l'album Somewhere in Time, Eddie se cybernétise et gagne un œil électronique, ce qui lui donne son apparence actuelle.
Les pochettes les plus travaillées sont sans doutes celles du Powerslave, du Live after Death et du Somewhere in Time (souvenez-vous, on est encore à l'époque du vinyle avec de grandes pochettes). On y trouve une multitude de détails, citation d'œuvres fantastiques et de science-fiction, et des références aux anciens albums. On peut citer par exemple :
* Powerslave : parmi les hiéroglyphes, on distingue une tête de Mickey Mouse, un graffitti Indiana Jones was there
* Live after Death
o une citation d'Howard Phillips Lovecraft sur une tombe (That is not dead which can eternal lie, yet with strange eons, even death may die, N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au long des ères étranges, la mort même peut mourir)
o le chat noir de la pochette de Killers
o au fond de la ville, des pyramides évoquant l'album Powerslave
o divers graffitti sur les pierres tombales
o l'ombre de la faucheuse à l'arrière-plan
* Somewhere in Time
o la rue des deux premiers albums, avec le lampadaire, la poubelle, les fenêtres colorées et une affiche avec le premier dessin d'Eddie
o une horloge indique « 23:58 » pour Two minutes to midnight (album Powerslave), un bar s'appelle Aces High (id.)
o Icare tombe du ciel (Flight of Icarus, album Piece of Mind)
o la pyramide de la Tyrell Corporation (qui évoque également l'album Powersalve), tirée du film Blade Runner de Ridley Scott
o un pub s'appelle Ruskin Arms, du nom du pub dans lequel s'est fait connaître le groupe, tout comme le Rainbow et long beach Arena (ou le groupe a conqui l'amerique
o dans une vitrine, une banderolle indique à l'envers « this was a very boring painting »
o la vitrine d'un bar affiche une citation de la peinture Night hawks (Les Oiseaux de nuit) d'Edward Hopper
o La plaque de rue « Acacia Avenue » en référence à la chanson 22, Acacia Avenue
o Au dos, en banderolle sur un pont, le petit club de foot préféré d'un membre du groupe bat le club phare de l'époque
o le Ancient Mariner Seafood restaurant fait référence à la chanson The Rime of the Ancient Mariner
o le Phantom of the Opera House, reference à la chanson Phantom of the Opera (Album : Iron Maiden
o Le Night club Sand Dune référence à la chanson To Tame a land et au cycle de Dune de Frank Herbert
o Il y en a encore énormement comme l'œil d'Horus, le signe sur la poitrine d'Eddie qu'on retrouve sur la pochette de Powerslave, Charlottee au 1er étage du Ruskin, etc. Amusez vous à les trouver !